Q. M.
1ère L-2
Saraphi Kaille Dao
Quand mes yeux s’ouvrent, une lumière jaune m’envahit
Le jaune d’un soleil chaud et miroitant
Le jaune d’un Roi qui un lundi naquit
Celuidu Bouddha d’or dans un temple, devant
Une chaleur moite et humide me fait chanceler
Et mon front se couvre d’une sueur collante
Dans mes poumons où l’air s’est raréfié
Chaque inspiration m’est devenue déplaisante
Mais quand ma peau s’adapte à la température
Que la fournaise perd en effervescence
Je vis cela comme une récompense
Priant pour que ce moment de grâce perdure
Le parfum sucré des mets aux mille couleurs
Mêlé aux remugles du Tonle Sap
Dans le même temps me donne des hauts-le-coeur
Et un sentiment d’exaltation qui me happe
Sur un étal, je croque un morceau de goyave
Puis craque devant un granité citron
C’est rafraîchissant, croquant et suave
Et me fait oublier la chaleur pour de bon
Fascinée devant cette pluie defariboles
J’entends à peine les rires des passants
Les pas des touristes qui caracolent
Les camelots et les tuk-tuks pétaradants
Et ma vision toujours brouillée par la lumière
Savoure cette culture qui m’éblouit
Si proche de mon idée du Paradis
De la Thaïlande je suis désormais prisonnière